Histoire
La Cour Pétral au temps des Trappistines
C’est en 1845 que naît l’abbaye de la Cour Pétral. Avant cette date existait un château construit au XVIIe siècle, dont il ne reste aujourd’hui que le relais de chasse, bâtiment le plus ancien du domaine que l’on peut observer dans l’aile sud du cloître.
Le 8 septembre 1845, une communauté de sœurs trappistines venues de Monday (Calvados), rescapées de la période révolutionnaire et de la précarité de leur couvent d’origine, s’installe dans le pavillon de chasse.
Elles sont au total 20 religieuses de chœur et 18 sœurs converses.
Au dire des chroniques et témoignages d’archives, les 15 premières années ont été, pour les trappistines, celles d’un labeur héroïque : l’habitation ne présentait en effet aucune facilité pour pratiquer la vie monastique.
A l’intérieur, pas un seul poêle : il fallait se contenter de brûler du bois dans les petites cheminées existantes.
Travail, prière, chasteté, pauvreté, obéissance et isolement
Les sœurs trappistines tirent leur nom de l’abbaye Notre-Dame de la Trappe à Soligny, dans l’Orne. Elles observent la règle de Saint-Benoît : revenir à une vie monastique authentique en retrouvant la simplicité et l’authenticité originelles de la vie cistercienne.
L’année 1858 est celle de la pose de la première pierre de l’église dont la bénédiction et la consécration de l’autel auront lieu un an plus tard, le 21 mai 1859.
Les sœurs travaillant la terre
Le déambulatoire central de la Cour Pétral
C’est en 1865 que débutent les travaux de construction de la plupart des bâtiments et du mur d’enceinte, encore visibles aujourd’hui. Les trappistines occuperont le domaine de la Cour Pétral jusqu’en 1935. Elles y seront restées 90 ans.
A leur départ, elles cèdent l’abbaye à une congrégation des Servantes du Très Saint Sacrement qui y restera jusqu’en 1956, soit pendant 21 ans. Puis la Cour Pétral est mise en vente ; elle restera abandonnée pendant 30 ans.